Comment budgétiser l'entretien de sa maison avec la règle annuelle du 1 %

Choisissez votre modèle

Avant de plonger dans les chiffres, identifiez l'approche qui ressemble le plus à votre dynamique de couple :

Le Modèle Prorata (60/40 ou 70/30) : Idéal si vos revenus sont asymétriques. Celui qui gagne plus contribue davantage à la réserve "entretien", afin que chacun garde un reste-à-vivre équivalent pour ses loisirs personnels.
Le Modèle Équitable (50/50) : Parfait pour les couples aux revenus proches ou ceux qui souhaitent une gestion strictement paritaire des responsabilités liées au toit commun.
Le Modèle Propriétaire-Occupant : Si l'un de vous possède une part nettement plus importante du bien, il peut assumer les gros travaux (structure, toiture) tandis que l'autre participe aux frais d'usage courant.

La règle du 1 % : anticiper sans policer

L'entretien d'une maison n'est pas une dépense imprévue, c'est une certitude statistique. Pour éviter que la chaudière qui lâche ne devienne une source de conflit, nous utilisons la règle du 1 %.

Le principe est simple : chaque année, vous devriez mettre de côté 1 % de la valeur de votre bien pour les futures réparations. Si votre maison a une valeur de référence, divisez ce montant par douze pour obtenir votre mensualité d'épargne "entretien".

L'objectif n'est pas de surveiller chaque ampoule achetée, mais de créer un coussin de sécurité commun qui transforme les urgences en simples formalités administratives.

Vos règles à copier-coller

Voici des structures que vous pouvez adopter dès ce soir :

La Règle du Toit Serein : "Nous versons chaque mois [X]% de nos revenus cumulés sur un compte dédié à l'entretien. Ce compte couvre tout ce qui est fixé aux murs ou nécessaire au clos et au couvert."
La Règle de l'Amélioration : "L'entretien obligatoire est partagé selon notre ratio de revenus habituel. Les projets d'embellissement (décoration, jardinage de confort) font l'objet d'un accord séparé."

Engager la conversation

Pour définir votre règle en une seule séance, essayez ces amorces :

"Quel est l'élément de la maison qui nous inquiète le plus à moyen terme (toiture, façade, plomberie) ?"
"Si une réparation coûte l'équivalent d'un mois de salaire, comment nous sentons-nous si nous devons puiser dans notre épargne personnelle ?"
"Préférons-nous cotiser un peu plus chaque mois ou faire un effort ponctuel lors des gros chantiers ?"

Options de répartition pour plus de justice

Option A (Le Cap Sécurité) : On alimente le fonds jusqu'à ce qu'il atteigne [X]% de la valeur de la maison, puis on arrête les versements tant qu'aucune dépense n'est effectuée.
Option B (L'Investissement) : Si les travaux augmentent la valeur du bien (isolation, extension), la répartition suit exactement le pourcentage de propriété de chacun chez le notaire.

Si cela semble difficile, commencez ici

Si calculer 1 % de la valeur de votre maison vous semble complexe ou trop ambitieux pour le moment, adoptez cette règle de secours : automatisez un virement correspondant à 2 % ou 3 % de votre revenu net total vers un compte d'épargne commun.

C'est un point de départ pragmatique. L'essentiel n'est pas le montant exact, mais l'habitude de protéger votre foyer en équipe, sans jamais avoir à discuter de l'urgence d'une réparation quand elle survient.