Tu connais ce moment où tu ouvres les réseaux sociaux « juste pour te détendre » — et tout à coup tu te retrouves face à un sérum, un blender et un casque audio dont tu ignorais l’existence dix minutes plus tôt, mais qui semblent soudain urgents ?
Peut‑être que tu n’achètes même pas tout de suite. Tu appuies sur « enregistrer », tu ajoutes au panier ou tu le ranges dans une liste d’envies « pour plus tard ». Mais une semaine plus tard (ou après un crash d’énergie), la confirmation de commande est dans ta boîte mail et tu te demandes : « Est‑ce que j’en avais vraiment besoin… ou j’étais juste crevé·e et en train de scroller ? »
Tu n’es pas seul·e. Un rapport de Bankrate relayé par CPA Practice Advisor estime que les consommateurs américains ont dépensé environ 71 milliards de dollars en une seule année en achats impulsifs de choses vues sur les réseaux sociaux, l’acheteur impulsif moyen dépensant autour de 754 dollars et la plupart regrettant au moins un achat ensuite (CPA Practice Advisor / Bankrate). Une étude australienne rapportée par Retail World a montré que 40 % des personnes interrogées avaient acheté quelque chose en ligne après l’avoir vu sur les réseaux sociaux, dépensant en moyenne environ 420 dollars au cours de l’année écoulée, surtout en vêtements, beauté, électronique et accessoires (Retail World / Finder).
L’idée, ce n’est pas que tu es « nul·le avec l’argent ». L’idée, c’est que ces applis font exactement ce pour quoi elles sont conçues.
Parlons d’une manière douce et concrète de résister — non pas avec de la volonté, mais avec un rituel de liste d’envies dés‑influencée qui transforme ton panier en ligne en un espace de décision calme, plutôt qu’un tapis roulant qui va directement de ton fil à ta porte.
La vraie friction : ta liste d’envies n’est pas neutre
Imagine ton fil social comme un centre commercial qui prétend être un salon.
Les plateformes mélangent dans un même flux les publications d’amis, d’influenceurs et de publicités. Des recherches résumées dans Computers in Human Behavior (via Phys.org) montrent que les publicités ciblées paraissent particulièrement persuasives lorsqu’elles sont entremêlées avec du contenu venant de personnes que tu connais et de figures publiques en qui tu as confiance, et que les personnes ayant un plus faible contrôle de soi sont plus vulnérables à ce design.
D’autres études sur le social commerce — comme des travaux publiés dans le Journal of Business Research à propos d’utilisateurs d’Instagram — montrent que des fonctionnalités comme le paiement intégré, les boutons « Shop » et la visibilité de l’engagement social (likes, commentaires, partages) renforcent l’envie d’acheter impulsivement, car tout l’environnement est réglé sur « scroll, stop, shop » en quelques tapotements (Journal of Business Research).
TikTok est un exemple clair. Des articles de Jezebel soulignent que :
- TikTok compte plus de 135 millions d’utilisateurs aux États‑Unis.
- Les tendances comme « TikTok Made Me Buy It » et TikTok Shop transforment un visionnage casual en achat.
- Environ 61 % des utilisateurs y découvrent de nouvelles marques, et 1 sur 4 achète un produit de beauté après avoir regardé une vidéo liée.
D’autres articles, notamment dans The Scottish Sun, montrent comment le contenu de style de vie aspirationnel, le « wealth porn » et les offres faciles de buy‑now‑pay‑later (acheter maintenant, payer plus tard) peuvent se transformer en dizaines de milliers de dettes quand les dépenses deviennent normales et constantes (The Scottish Sun).
Les travaux académiques confirment aussi :
- Une revue de littérature sur le FOMO dans le social commerce décrit comment les bannières « plus que X restants », les compteurs à rebours et les compteurs d’achats en temps réel sont utilisés pour déclencher les achats impulsifs, en particulier chez la Gen Z (Economic and Business Horizon).
- Des études sur les consommateurs de la Gen Z montrent qu’une exposition continue aux produits tendance via les réseaux sociaux amène beaucoup d’entre eux à choisir des articles « hot » plutôt que leurs besoins réels, avec environ un tiers reconnaissant faire des achats impulsifs habituels en fonction de ce qu’ils voient en ligne (conférence ICONLICE).
- Des recherches synthétisées dans Academia Open relient FOMO, hédonisme et facilité des prêts numériques ou options « payer plus tard » à une prise de risque financière accrue lors d’achats sur des plateformes comme TikTok Shop.
En d’autres termes : ta liste d’envies n’est pas une simple liste neutre de trucs que tu aimes bien. C’est souvent :
- Nourri par des algorithmes qui gagnent de l’argent quand tu achètes.
- Alimenté par des tactiques de FOMO comme la rareté et l’urgence.
- Connecté à des paiements en un tapotement qui, selon les études, facilitent les dépenses impulsives (International Journal of Research and Innovation in Social Science).
Si ta liste d’envies ressemble à une pente glissante, ce n’est pas un défaut de caractère. C’est du design.
Alors plutôt que d’essayer de devenir une nouvelle personne du jour au lendemain (« Je vais juste arrêter les achats impulsifs »), changeons le rôle de ta liste d’envies.
Un seul coup de pouce : transformer ta liste d’envies en tampon de dés‑influence
Le seul nudge de ce texte, c’est :
Transforme ta liste d’envies en un tampon de dés‑influence de 24 à 72 heures où les trouvailles des réseaux sociaux doivent attendre, être étiquetées et passer un mini‑checklist avant d’avoir le moindre accès à ton vrai argent.
Ça paraît simple, mais ça reprogramme doucement plusieurs points de pression mis en lumière par la recherche :
- Les chiffres de Bankrate (via CPA Practice Advisor) suggèrent que le contenu « voir maintenant, acheter maintenant » génère des dépenses massives pleines de regrets.
- Un article du Times Union décrivant une enquête Capital One Shopping note que 73 % des Américains déclarent faire principalement des achats non planifiés et dépensent environ 282 dollars par mois en achats impulsifs ; il recommande de faire des captures d’écran des bonnes affaires pour les revoir plus tard plutôt que d’acheter sur le moment.
- Une revue de littérature sur l’achat impulsif (JoMTRA) met l’accent sur les déclencheurs émotionnels comme l’excitation, l’envie et la perception de rareté ; une courte pause structurée avec une checklist aide ces émotions à retomber.
Ton tampon de dés‑influence fait donc trois choses :
- Ralentit les achats découverts via les réseaux sociaux.
- Sépare la découverte de l’achat, comme le suggère l’article de Retail World / Finder (« temps de scroll » vs « temps de shopping »).
- Te fait re‑décider avec un cerveau plus calme et une simple checklist.
Construisons‑le, puis on verra trois versions pour que tu puisses choisir celle qui colle le mieux à ton énergie, à ton rapport au numérique et à ta vie de tous les jours.
Étape 1 : créer une « liste d’envies de dés‑influence » en dehors des réseaux sociaux
Tu as besoin d’un endroit qui ne soit pas dans une appli sociale ni dans une appli de e‑commerce.
Options (choisis‑en une) :
- Une simple note sur ton téléphone : « De‑Influence Wishlist ».
- Un tableur basique.
- Une appli de gestion des dépenses qui permet d’ajouter des notes et des tags (par exemple, un tracker minimaliste comme Monee, centré sur une saisie rapide et des vues mensuelles claires, sans pubs ni produits financiers).
Ce qui compte, c’est que :
- Tu puisses ajouter un article en moins de 30 secondes.
- Tu puisses étiqueter chaque article.
- Tu puisses le voir à côté de tes dépenses ou de tes objectifs réels, pas juste à côté d’un bouton « Acheter ».
Quand tu vois quelque chose de tentant sur les réseaux, ta nouvelle règle, c’est :
« Rien de ce que mon fil me montre ne va directement au paiement. Ça va d’abord dans ma De‑Influence Wishlist. »
Plan Si‑Alors (copiable) :
- Si je vois quelque chose sur les réseaux et que je me dis « il me le faut maintenant »,
alors j’en fais une capture d’écran et je la mets dans ma De‑Influence Wishlist, pas dans mon panier.
Ça rejoint la « stratégie de la capture d’écran » du Times Union, qui recommande d’utiliser un dossier dédié où les articles tentants attendent au moins 24 à 72 heures avant que tu décides s’ils méritent toujours ton argent.
Étape 2 : étiqueter chaque article — Trend, Upgrade ou Need
Des recherches présentées à ICONLICE suggèrent que la Gen Z privilégie souvent les produits tendance plutôt que les vrais besoins, et qu’une tactique utile consiste à distinguer les « envies tendance » des « vraies envies » en étiquetant les articles et en imposant un délai plus long pour les items tendance.
Reprenons cette idée :
Chaque article dans ta liste d’envies de dés‑influence reçoit un tag :
- Trend – Esthétique, viral, énergie « TikTok made me buy it ».
- Upgrade – Remplace ou améliore quelque chose que tu as déjà.
- Need – Nécessaire pour ta santé, ta sécurité, ton travail ou ton quotidien de base.
Plan Si‑Alors :
- Si j’ajoute quelque chose à ma De‑Influence Wishlist,
alors je dois l’étiqueter comme Trend, Upgrade ou Need avant de pouvoir fermer la note.
Ce simple tag fait beaucoup de travail discret :
- Il met en lumière les items tendance qui méritent un temps de refroidissement plus long.
- Il t’aide plus tard, au moment de la revue, à voir quelle part de ton envie vient des tendances plutôt que de vrais besoins.
Étape 3 : ajouter un point de contrôle en trois questions
L’article JoMTRA sur les réseaux sociaux et l’achat impulsif conseille d’utiliser une checklist pré‑achat pour interrompre les décisions émotionnelles. Les questions mises en avant incluent :
- Est‑ce que je possède déjà quelque chose de similaire ?
- Est‑ce que je peux me le permettre sans m’endetter ?
- Comment vais‑je me sentir par rapport à cet achat dans une semaine ?
Traduisons ça dans ton système de dés‑influence.
Lorsqu’un article a passé au moins 24 à 72 heures dans ta De‑Influence Wishlist, tu lui fais un mini check‑in :
- Est‑ce que je possède déjà quelque chose qui fait ce job ?
- Est‑ce que je peux payer ça confortablement sans crédit, prêt numérique ni « payer plus tard » ?
- Voudrai‑je toujours cet article dans une semaine, ou est‑ce juste une humeur du moment ?
Si tu réponds « non » à la question 2 ou « je ne sais pas » à la question 3, c’est un non par défaut — surtout pour tout ce qui est tagué Trend.
Plan Si‑Alors :
- Si un article a attendu au moins 24 heures,
alors je me pose ces trois questions avant de le rapprocher d’un achat.
Si tu aimes avoir des scripts, voici une version à mettre sur ton écran de verrouillage :
« Est‑ce que j’ai déjà quelque chose de similaire ? Est‑ce que je peux payer en une fois ? Est‑ce que j’en voudrai encore dans une semaine ? »
Étape 4 : rajouter de la friction là où la recherche dit que ça compte
Plusieurs études pointent le même schéma : paiements sans friction = achats impulsifs facilités.
- L’International Journal of Research and Innovation in Social Science rapporte que la commodité des paiements numériques augmente significativement les achats impulsifs.
- Les travaux du Journal of Business Research sur le social commerce montrent que le paiement intégré et les informations enregistrées abaissent la barrière entre « je scrolle » et « j’achète ».
- Des recherches résumées sur Phys.org soulignent que les publicités ciblées combinées à des options de paiement faciles touchent particulièrement les personnes ayant un contrôle de soi plus faible.
Une partie de ton système de liste d’envies de dés‑influence consiste donc à rendre l’achat un peu plus difficile, surtout pour les articles non essentiels et découverts via les réseaux sociaux.
Idées de friction (tu peux en choisir une seule, ou plusieurs) :
- Supprimer les cartes enregistrées dans les applis sociales et les applis de e‑commerce liées.
- Désactiver le paiement in‑app ou délier les moyens de paiement quand c’est possible.
- Désactiver ou éviter les options « payer plus tard » et les paiements en plusieurs fois pour les non‑essentiels, comme le suggère l’article d’Academia Open sur la Gen Z et les prêts numériques.
- Décider que tout achat inspiré par les réseaux sociaux doit être finalisé plus tard dans un navigateur séparé — jamais dans l’appli où tu l’as découvert (suggestion issue du Journal of Business Research).
Plan Si‑Alors :
- Si je décide d’acheter quelque chose depuis ma De‑Influence Wishlist,
alors je dois l’acheter hors de la plateforme (dans un navigateur séparé) et saisir ma carte manuellement.
Ça ne t’empêche pas d’acheter, mais ça te donne plusieurs occasions de remarquer : « En fait, je ne suis pas sûr·e d’en avoir vraiment envie. »
Étape 5 : revoir régulièrement ta De‑Influence Wishlist (avec ton budget, pas ton humeur)
Les tendances anti‑surconsommation décrites dans Vogue — comme la « règle des 5 » pour les achats mode, les inventaires de garde‑robe et les échanges de vêtements — ont un point commun : le shopping est ponctuel et intentionnel, pas une activité de fond.
Les articles sur le minimalisme numérique (BodyWellness Group, Day One Charity, Renaissance Rachel) ajoutent une autre couche :
- Faire des audits réguliers de tes applis et de tes fils.
- Fixer des limites comme des heures sans écran ou des « sabbats numériques » hebdomadaires.
- Curater tes fils sociaux et te désabonner des emails promo qui déclenchent des dépenses.
Ta De‑Influence Wishlist peut s’inspirer de tout ça en devenant un outil de réflexion, pas une file d’attente d’achats.
Une fois par semaine (ou toutes les deux semaines) :
- Regarde ta De‑Influence Wishlist avec ton budget mensuel ou ton aperçu de dépenses sous les yeux.
- Laisse ta règle de X (par exemple, « 5 articles mode cette année » ou « 3 achats beauté par trimestre ») déterminer combien d’articles peuvent passer de la liste d’envies à la catégorie « OK pour achat ».
- Demande‑toi : « Est‑ce que cet article mérite une place dans ma vie, ou c’était juste un joli moment sur mon fil ? »
Si tu utilises un outil comme Monee pour suivre tes dépenses, c’est là que la clarté aide : tu peux voir « Ah, les achats poussés par les réseaux ont déjà pris tout ça ce mois‑ci. Je préfère garder cet argent pour autre chose. »
Plan Si‑Alors :
- Si c’est mon jour de revue hebdomadaire,
alors j’ouvre ma De‑Influence Wishlist à côté de mon aperçu de dépenses et je décide ce qui est supprimé, ce qui reste en attente et ce que (le cas échéant) j’achèterai.
Trois manières de vivre ce nudge (choisis ton style)
Le nudge est le même : tout ce qui vient des réseaux sociaux passe par un tampon de liste d’envies de dés‑influence avant de toucher ton argent.
Mais la façon de l’appliquer peut s’adapter à ta personnalité, à ton attention et à ta saison de vie.
1. Version low‑energy, « mon cerveau est en PLS »
Pour les jours où tu es fatigué·e, dépassé·e ou en mode scroll‑pour‑tenir.
À quoi ça ressemble :
- Une simple note sur ton téléphone appelée « De‑Influence Wishlist ».
- Tu fais des captures d’écran des articles tentants et tu les colles dans la note avec quelques mots.
- Tu étiquettes chaque article comme Trend / Upgrade / Need, avec des emojis si c’est plus simple.
Prompts copiables :
- DM à toi‑même :
« Si je doom‑scroll, je fais une capture, je tague Trend/Upgrade/Need et je laisse tomber. Mon Moi du futur décidera de ce qui compte vraiment. » - Texte d’écran de verrouillage :
« Tampon d’abord. Wishlist plutôt qu’impulsion. »
Plans Si‑Alors :
- Si je sens la montée « ajouter au panier » le soir,
alors je l’ajoute à ma note et je me promets de décider après une nuit de sommeil. - Si je suis trop fatigué·e pour taguer correctement,
alors j’écris juste « Trend ? » — c’est suffisant pour ralentir mon cerveau.
Cette version s’appuie sur ce que suggère la « stratégie de la capture d’écran » du Times Union et les articles sur le minimalisme numérique : retarder les décisions et créer une douce distance entre l’émotion et le paiement.
2. Version visuelle, « j’ai besoin de voir tout d’un coup »
Pour toi si tu aimes les boards, l’esthétique et avoir une vue d’ensemble.
À quoi ça ressemble :
- Un mood board privé ou un document visuel où tu colles les captures d’écran de tout ce que tu veux depuis les réseaux sociaux.
- Tu regroupes les articles en sections Trend / Upgrade / Need.
- Une fois par semaine, tu regardes tout le board à côté de ton budget et de ta « règle de X » (inspirée de l’article de Vogue sur l’anti‑surconsommation).
Prompts copiables :
- Post‑it près de ton bureau :
« Board d’abord, achat ensuite. » - DM à toi‑même :
« Ma wishlist est une galerie, pas un tapis roulant. »
Plans Si‑Alors :
- Si je vois un compte à rebours (« La promo se termine dans 2 heures ! »),
alors j’en fais une capture pour mon board et je la marque « tactique FOMO », comme le souligne la revue Economic and Business Horizon. - Si j’aime toujours un article après trois revues hebdomadaires,
alors il peut passer de Trend à Upgrade ou Need.
Cette version t’aide à voir les patterns : est‑ce que la plupart des articles viennent d’un·e même influenceur·euse ? D’un même type de vidéo humeur ? Cette prise de conscience peut déjà adoucir l’attrait.
3. Version partagée, « on est dans le même bateau »
Pour les couples, familles ou colocataires qui partagent coûts et fils d’actu.
Les articles de The Scottish Sun et Academia Open montrent comment le contenu de style de vie normalise les dépenses et comment le financement facile peut doucement se transformer en dettes sérieuses. Un système partagé offre à tout le monde un frein doux.
À quoi ça ressemble :
- Une De‑Influence Wishlist partagée (note, tableur ou outil collaboratif).
- Tout le monde se met d’accord pour que les achats déclenchés par les réseaux, surtout les non‑essentiels, y atterrissent d’abord.
- Vous fixez des règles communes : peut‑être une « règle de X » partagée pour la mode, et une règle stricte « pas de payer plus tard pour les envies ».
Prompts copiables :
- Message épinglé dans un chat partagé :
« Si TikTok nous donne envie d’un truc, on le met d’abord sur la Wishlist. » - Note sur le frigo :
« On ne doit aucun achat à notre fil. »
Plans Si‑Alors :
- Si l’un de nous veut quelque chose des réseaux sociaux au‑delà d’un certain prix,
alors ça va sur la liste partagée et on attend au moins une semaine. - Si un achat nécessite un prêt numérique ou un système pay‑later,
alors c’est un « non » automatique sauf si c’est un vrai besoin (en reprenant les recommandations d’Academia Open).
Cette version est particulièrement utile si plusieurs personnes du foyer voient les mêmes tendances « must‑have » — ou si vous partagez des abonnements et voulez éviter les doublons liés à des achats impulsifs.
Curater ton fil pour que ta liste d’envies ait moins de travail
Ta liste d’envies de dés‑influence est puissante, mais elle n’a pas à tout faire toute seule.
Plusieurs sources pointent les fils et le design des applis comme leviers principaux :
- The Scottish Sun encourage à auditer qui tu suis et à te désabonner des comptes qui alimentent la comparaison, normalisent la dette ou poussent le BNPL.
- Des interviews dans Palmetto Report montrent que sauvegarder ou liker du contenu shopping apprend aux algorithmes à en montrer davantage ; liker volontairement du contenu sur des hobbies, l’éducation ou le bien‑être peut re‑entraîner ton fil.
- AP News note que même le contenu de « dés‑influence » pousse parfois des produits alternatifs avec des liens affiliés ; le média recommande de s’en servir pour te demander si tu voulais vraiment ce produit au départ, plutôt que de les voir comme des recommandations d’achat.
- Les auteurs du minimalisme numérique (BodyWellness Group, Day One Charity, Renaissance Rachel) suggèrent :
- Des audits trimestriels de tes applis et de tes fils sociaux.
- De supprimer les applis de shopping de ton téléphone.
- De déplacer les applis sociales restantes hors de ton écran d’accueil.
- De définir des plages sans écran (par exemple, première et dernière heure de la journée sans réseaux).
- De te désabonner des emails promotionnels qui ajoutent du bruit.
Tu n’as pas besoin de tout faire aujourd’hui. Tu peux commencer par une micro‑règle qui complète ta liste d’envies :
Plans Si‑Alors :
- Si un compte me fait plus souvent me sentir « en retard » ou prêt·e à dégainer mon panier qu’informé·e ou apaisé·e,
alors je le désabonne ou je le mets en sourdine pendant mon prochain scroll. - Si je me surprends à enregistrer plus de contenu shopping que tout le reste,
alors je like et j’enregistre volontairement plus de vidéos liées à mes hobbies, à l’apprentissage ou au bien‑être pour re‑former l’algorithme.
Ce sont des changements d’environnement — pas des changements de personnalité — et ils soutiennent ta liste d’envies de dés‑influence en lui envoyant tout simplement moins d’« envies urgentes ».
Pour conclure : ta liste d’envies comme frontière douce, pas comme to‑buy list
Dans l’ensemble des recherches et des articles, un motif se répète :
- Les réseaux sociaux et les fonctionnalités de social commerce sont intentionnellement conçus pour transformer le scrolling en shopping.
- Beaucoup de personnes, surtout les plus jeunes, se retrouvent avec des dépenses impulsives, des regrets et parfois des dettes sérieuses.
- Les contre‑mouvements — dés‑influence, anti‑haul, défis no‑spend, minimalisme numérique — émergent parce que les gens en ont assez de sentir que leur portefeuille fait partie de la machine à engagement.
Ta liste d’envies n’a pas à être un piège. Elle peut devenir une frontière douce entre ton attention et ton argent.
Tu n’as pas besoin d’arrêter de scroller pour toujours. Tu n’as pas besoin d’être parfaitement discipliné·e. Tu as juste besoin d’un petit système doux :
Tout ce que mon fil me donne envie d’acheter passe par un tampon de De‑Influence Wishlist, reçoit un tag, répond à trois questions et patiente — et seuls quelques articles vraiment précieux finissent par arriver dans mon panier.
À partir de là, ton cerveau, ton budget et ton futur toi fatigué auront tous davantage leur mot à dire.
Tu ne te bats pas contre toi‑même. Tu redesignes calmement le chemin entre « Oh, je le veux » et « Je paye pour ça » — une capture d’écran, un tag et un plan Si‑Alors à la fois.
Sources :
- Social Media Impulse Buying Reaches $71 Billion in Last Year – CPA Practice Advisor / Bankrate
- « TikTok made me buy it » – Retail World / Finder
- « TikTok Made Me Buy It: TikTok’s Influence on What Women Buy » – Jezebel
- « How ‘TikTok Made Me Buy It’ mantra is destroying women’s finances » – The Scottish Sun
- « Some WU students say ‘TikTok made me buy it’ » – Palmetto Report
- « TikTok ‘de‑influencers’ want Gen Z to buy less – and more » – AP News
- « TikTok’s anti‑overconsumption movement is a wake‑up call for brands » – Vogue
- « FOMO Related Impulse Buying on Social Commerce: A Literature Review » – Economic and Business Horizon
- « Scroll, Stop, Shop: Decoding impulsive buying in social commerce » – Journal of Business Research
- « Weak self‑control, social media and targeted advertising increase impulse buying, says study » – Computers in Human Behavior (via Phys.org)
- « Measuring Social Media’s Impact on Impulse Buying Behavior » – JoMTRA
- « The Influence of Social Media on Impulse Buying Behavior Among Generation Z Consumers » – ICONLICE
- « FOMO and Digital Loans Drive Impulsive Purchases Among Gen Z » – Academia Open
- « The Impact of Social Media Influence, Digital Payment Convenience, and Brand Equity on Impulse Purchase Behavior » – International Journal of Research and Innovation in Social Science
- « Press Pause on Spending: Reset Your Financial Mindset with a No‑Spend Challenge » – Kiplinger
- « The screenshot strategy: How photographing deals can help you curb impulse shopping » – Times Union
- « Digital Minimalism: Simplifying Life – Urban Wellness » – BodyWellness Group
- « Digital Minimalism for a Calmer Mind » – Day One Charity
- « Digital minimalism: The clutter‑free online life » – Renaissance Rachel
- Expert summary of social media impulse buying and counter‑movements – CPA Practice Advisor / Bankrate

